Se réinventer !
C’est un défi majeur face à l’actualité budgétaire de l’État et les perspectives d’arbitrage stratégique qui conduisent à faire des choix d’orientation pour réduire fortement le segment du solaire en toiture, sur ombrières et sur sols anthropisés.
Les projets solaires sur bâtiments résidentiels se sont développés en 2024, cinq fois plus vite que les objectifs attendus par l’État. Cela témoigne de la capacité des habitants à se prendre en charge pour répondre aux objectifs de transition énergétique et pour décliner le récit d’une transformation positive portée collectivement.
Il est très cohérent de voir les acteurs locaux se mobiliser pour produire une énergie locale, positionnée au plus près des lieux de consommation, source d’efficacité et participant à la nécessaire indépendance énergétique du pays.
Aujourd’hui l’État annonce vouloir réorienter les projets photovoltaïques vers des projets au sol, « jugés plus rentables, avec des coûts de raccordements moins chers que pour les petits projets » comme en témoigne le propos tenu par Marc FERRACCI, Ministre de l’Économie et de l’Énergie.
Le moratoire annoncé, pour une mise en place en janvier 2026, ne permettra plus au solaire en toiture et sur ombrières de contribuer aux transitions écologique et énergétique espérées par un grand nombre de nos concitoyens.
Il ne permettra plus de co-construire la vision nécessaire, à l’électrification de nos usages, à la sobriété qui s’impose, à la dynamique collective initiée dans les territoires. Ces ambitions avaient pour principal fondement l’intérêt général au service d’une société plus juste et plus écologique.
Se réinventer est un défi collectif, il va falloir se mobiliser, faire réseau et prendre les bonnes décisions.
Yves Monnot, président de La Fruitière à Énergies.